Origines et évolution
Sous le nom au parfum désuet d’Association des Dames de la Providence, notre institution est consacrée à l’accueil, en région SUD, de jeunes adolescents et d’enfants en difficulté familiale et/ou sociale.
Une histoire ancienne
Les origines de l’association remontent à 1835, année durant laquelle une épidémie de choléra ravage la ville de Marseille.
Monseigneur DE MAZENOD, évêque de la ville, décide alors la création d’une œuvre, « dans le souci de secourir les filles pauvres ayant perdu leurs parents pendant l’épidémie ».
Pour ce faire, il demande à quelques dames de la société marseillaise de l’assister dans cette entreprise et confie à l’Abbé FISSIAUX la direction effective de l’œuvre.
Sous l’impulsion de ce dernier, l’institution va rapidement se développer en se spécialisant dans l’accueil de jeunes orphelines non susceptibles d’être reçues par d’autres œuvres.
Un orphelinat au coeur de la ville de Marseille
Créée à Marseille au XIXème Siècle, l’Institution des Dames de la Providence est toujours restée fidèle à ses racines.
Pendant plus de 150 ans, elle a eu la même et unique implantation au cœur de Marseille, dans un site appelé « Chanterelle » que certains Marseillais appelaient, il y a peu encore, « orphelinat du choléra ».
Chanterelle, surnommé « orphelinat du Choléra »
Rue d’Isoard, 13001 Marseille
Année de construction : 1835
Une vocation régionale
Progressivement l’Association a décidé de transférer les enfants dans des structures plus petites, mieux adaptées à leurs besoins.
C’est ainsi que 13 maisons d’enfants ont été créées, situées à Marseille et autour de l’Etang de Berre.
L’Association gère également une trentaine de studios et 26 appartements en centre ville.
Le projet associatif
L’ADP est reconnue d’utilité publique en 1872.
A partir de 1969, elle accueille des enfants des deux sexes. Le statut d’orphelin n’est plus le seul critère d’admission.
L’Association se voit confier l’hébergement d’enfants en danger physique ou moral.
A partir des années 80, l’Association a défini et mis en œuvre un projet associatif fondé sur la laïcité et la citoyenneté abandonnant définitivement son caractère confessionnel.
Un redéploiement réussi
une offre territorialisée et spécialisée : 3 établissements
Afin de diversifier les réponses susceptibles d’être apportées aux jeunes accueillis, l’unique établissement d’origine (Chanterelle) a donné naissance à 4 établissements ayant le statut de « M.E.C.S. » (Maisons d’Enfants à Caractère Social).
Redéploiement des établissements dans le temps
1980
Création de l’établissement Clairières
1990
Partition de Clairières qui donne naissance à l’établissement Les Marcottes
1997
Création de l’établissement Les Pléiades
2013
Création de l’établissement La Galipiote
2018
Fusion des établissements Les Pléiades et Clairières, naissance de l’établissement Canopée
2022
Création et déménagement dans le nouveau bâtiment des Marcottes
Un socle de valeurs
La charte et le projet associatif de l’Association, mis à jour en 2021, s’appuient sur les valeurs suivantes :
LA DÉMOCRATIE
Comme espace institutionnel dans lequel le sujet se construit. Elle est, pour chaque personne, reconnaissance de son autonomie, de sa capacité à participer à l’élaboration d’une histoire commune.
Elle suppose des institutions et des pratiques sociales qui confèrent aux personnes les moyens de leur liberté, d’expression : elle fonde des droits, et appelle des devoirs.
LA CITOYENNETÉ
Comme reconnaissance de la constitution des personnes en sujets de droit.
Elle suppose un engagement civique dans des actions sociétales.
LA SOLIDARITÉ
Comme vecteur du lien social et engagement à l’aide et au soutien de la jeunesse vulnérable.
Elle suppose que chacun soit animé par l’esprit du vivre ensemble et attaché au processus d’inclusion.
LA LAÏCITÉ
Comme respect réciproque de l’autre dans le commun désir de faire société.
Elle suppose tolérance, dialogue et mouvement des uns vers les autres : liberté de conscience et de pensée en sont le fondement.
LA DIGNITÉ
Comme reconnaissance de chacun dans sa singularité.
Elle suppose l’épanouissement d’une personnalité ayant fait siennes les notions de respect : de soi, de son identité, des autres, de sa parole.